Confessions D'un Cannibale (Grimm Love / Rohtenburg)

9 août 2010

2006 (Sorti au cinéma, en France, en 2010)

Genre : Drame noir

Réalisé par Martin Weisz

Avec Thomas Kretschmann, Keri Russel, Thomas Huber ...

Non-classé (Surement -16)

L'affiche : Elle montre bien que l'on a affaire à un drame glauque et non à un film d'horreur pur

L'argument : Katie Armstrong est fascinée par le cannibalisme, et en particulier par l’affaire Oliver Hartwin, qui a dévoré un homme, consentant, suite à une petite annonce passée sur le net. Dans le cadre de sa thèse, elle approfondit ses recherches, voulant en savoir toujours plus sur ce fait divers sordide... Mais sa quête se transforme bientôt en obsession.

Mon Avis : Présenté dans les salles obscures françaises dans le cadre de l'opération " Cinémadness ", visant à faire découvrir le genre, dans une optique complètement indépendante, " Grimm Love " ou, la traduction pourrie française " Confessions D'un Cannibale ", va bien nous surprendre, en plutôt positif d'ailleurs.
En effet, le film ose aborder, sans aucune gêne, le thème de l'homosexualité d'une façon complètement intégrale et récurrente, du début à la fin.

Politiquement incorrect et décalé, Grimm Love nous plonge dans un voyeurisme malsain, un voyeurisme qui plane sur la totalité de l'oeuvre, une fascination écoeurante, mais que l'on ne peut refuser.
L'humain est curieux, que cette curiosité aboutisse sur quelque chose de positif ou de négatif, la curiosité reste la même.
Je ne dirai pas que Grimm Love est une bonne surprise dans la mesure où il possède un rythme franchement mou et une esthétique vomitive.
Même si le sujet du film est bien trouvé et assez bien mis en valeur, il n'arrive pas à camoufler ce déficient esthétique, qui, au bout d'un moment, devient assez gênant.

Contrairement à ce qu'on aurait pu penser, le réalisateur n'est pas là pour nous jeter des litres de sang à la tronche, sans aucune justification, comme l'on fait Hostel, Saw ou d'autres conneries du genre destinée aux ados en chaleurs dont le Q.I dépasse rarement celui des candidats de leur émission favorite : Secret Story.
Il faut bien l'accepter, Grimm Love est une histoire d'amour, dérangeante et malsaine certes, mais qui en reste une.

Je ne peux pas dire que j'ai aimé ... Même si après coup, on pige bien la force énorme du métrage.
Malgré la puissance émotionnelle du film, je n'ai pas été convaincu.
Honnête petit film indépendant aux légers côtés avant-gardistes et amateurs, Grimm Love est à conseiller, presque uniquement, aux cinéphiles, les autres, passez votre chemin, au risque de grandement vous ennuyer.